La Ruda

La Ruda Salska s’invente en 1993 à Saumur. Le nom inspiré d’une ville polonaise désigne l’idée d’allier rock, salsa et ska mais c’est ce qu’on appelle plus simplement du rock alternatif et dans la cave où ça répète il y a des affiches de « La Mano » et des « Specials ». La même année les saumurois enregistrent une démo 5 titres dont « Radio ska » qui sort sur la compilation française « Ni Jah ni maître » et « Porque no la vida » sur « 100% Latin ska », compilation mondiale produite par le label américain « Moon record ». Le groupe se reconstruit en 1995. De cette formation initiale restent Pierrot (chant) et Manu (batterie). Viendront se greffer Fred (guitare), Jam (basse), Richtoune (guitare), Roro (trombone), Daddy (trompette) et François (saxophone).


La Ruda, comme on l’appelle déjà, lance une souscription et produit en 1996 un premier album « Le Prix du silence » enregistré dans un garage. Le disque sent bon le camboui et l’urgence. Le public se fait de plus en plus nombreux et bordélique. François quitte le groupe en 1997 remplacé par Philly. Le deuxième album « L'Art de la joie » enfonce le clou en 1999, toujours enregistré avec les moyens du bord. Commencent alors pour La Ruda de longues séries de concerts. Le groupe qui a débuté en « tapant la manche » fait le tour de l’horloge et s’envoie toutes les routes de France à un rythme effréné. Pee-Why remplace Jam à la basse.


En 1999 est signé un contrat avec Patricia Bonneteau et le label Yelen Musiques qui sort  le live « En Concert » issu de cette tournée. Pour la première fois est fixé le morceau « L’instinct du meilleur » symbole de l’énergie hors du commun déployée sur scène par les musiciens. En 2001 c’est « Passager du réel » produit au studio Black Box où les textes prennent une place encore plus prégnante dans la personnalité du groupe. Ce dernier crée ensuite sa structure « Les Associés du Réel » et fête ça en sortant un OMNI « Loïc Da Silva joue La Ruda Salska »… à l'accordéon et roulez jeunesse !!

En 2004 Wagram Musiques claque un coup de tampon au dos du quatrième album « 24 images/seconde » considéré plus rock par les critiques. La Ruda Salska devient « La Ruda » désignation plus générique. La tournée qui s’en suit engendrera en 2005 un double album et double DVD live « Dans la vapeur et le bruit ». Pee-Why quitte le groupe, remplacé par Bruixe, ex-bassiste des « Kargol's ». « La Trajectoire de l'homme-canon » le disque suivant « recordé » au Canada confirme en 2006 l’orientation résolument rock du répertoire. Sans doute son album musicalement le plus abouti.


La Ruda a cependant été au bout de ses envies dans cette voie. Alors on inverse les moteurs avec un projet cette fois en acoustique. Ce sera « Les Bonnes manières ». Les amis du label Irfan suivent cette initiative. Nous sommes en 2007. Le disque comporte 9 reprises du groupe et 2 inédits dont  « La Fumée des gauloises » qui prouvent l’aptitude du groupe à varier ses tirs. Le public répond encore présent et un nouvel horizon se dessine. Il faut aller voir plus loin si dans le « swing » on y est. Viendront alors successivement « Grand Soir » en 2009 puis « Odéon 10-14 » en 2011, dernier album studio.

Parallèlement à ce parcours discographique, La Ruda trouve toute son envergure sur scène. Ses concerts sont portés par une énergie rare et une communion fiévreuse avec le public. En 20 ans d’existence elle a réalisé plus de 1000 concerts, joué dans les salles les plus obscures comme dans les plus réputées, participé aux plus grands festivals en France bien sûr mais aussi dans toute l’Europe comme au Canada, en Chine ou au Japon. En 2012 la Ruda a le sentiment d’avoir réalisé son parcours.  Après 10  albums, un onzième verra le jour en 2014. C’est un live évidemment. « Souviens-toi 2012», ultime témoignage de la générosité du groupe fixé à l’occasion d’un dernier concert à Angers au Chabada.  


De Juin à Août 2019 les 8 membres ont décidé de remonter dans le camion le temps d’un été. Y a du monde à saluer et des joies qui sont tenaces . Alors ce sera dans l’envie ! Dans l’envoi ! Comme toujours…   

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